Sweet, artiste soumis

samedi 27 avril

 

Invité sur une soirée.

Avant de partir, je glisse dans mon sac quelques pinces, une cordelette.

Au retour, peut être, je poserai des pinces et un bondage :

- J'arrêterai la voiture dans un coin discret. Les pinces en plastiques utilisées sur mon ventre il y a quelques jours semblaient avoir une morsure plus intense que celle attendue. J'en poserai une sur chaque mamelons, à la place des pinces en bois utilisées habituellement.

- Je poserai d'autres pinces sur mes flancs, autour de mon nombril.

- J'effectuerai alors le bondage de ma verge et de mes testicules Je refermerai mon pantalon sur mes parties gonflées et comprimées. Puis je passerai ma ceinture, roulerai une clope, et je ferais ainsi la route du retour.

Fin de soirée.

Je reconduis un ami et trace la route du retour.

Je pose mon sac sur le siège passager, les accessoires à portée de main.

Mais je ne m'arrête pas dans un coin discret.

Je ne pose rien, ni pince, ni bondage.

J'y pense, tout le trajet du retour. Je laisse passer plusieurs opportunités de "coin discret".

Plus je roule, plus je sais que je ne vais pas m'arrêter, que je ne ferais pas ce qui m'excitait tant avant de partir pour cette soirée, et pourtant… J'en ai envie.

Non, autre chose me trouble l'esprit. La lecture de ce blog. La candidature. Je demeure clairement persuadé que certaines tâches sont irréalisables (question de matériel ou de circonstances). Que d'autres ne conviennent tout simplement pas à la conception que je me fais de ma soumission, des pratiques en étant exclues.

Mais le concept m'excite. Je bande sur ce trajet de retour. Obéir. Aveuglement. A une inconnue, une femme sans visage. Se soumettre à ses exigence, sans même sa présence. Un fantôme sur le web. Disposant de mon corps, de mon plaisir, et à fortiori, d'une partie de ma volonté…

Je me souviens de cette directive quotidienne : Une excitation obligatoire, mais jamais assouvie. Elle m'obsède. Je bande. Tout en conduisant d'une main, je me branle à travers le tissu de mon jean's de l'autre main.

Je finis par m'arrêter. Non loin de mon lieu d'habitation. Un coin peinard.

Dans l'obscurité de l'habitacle, je soulève pull et tee-shirt, et pose une pince sur chaque mamelon, une en plastique. Je sors la cordelette mais n'effectue pas le bondage.

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Je fume, tranquillement. Je continue de m'exciter à travers le jeans. Je pense encore et encore à cette privation.

Les pinces sont de plus en plus douloureuses. La pression n'est pas plus forte que sur les modèles en bois, mais la mâchoire plus étroite… Et moi je suis de plus en plus excité à l'idée de mettre en application une partie des directives lues sur le blog.

La sensation irradiant de mes mamelons écrasés s'étend petit à petit à chaque sein.

Je ressent clairement sa progression. Et ce faisant mes pensées tournent et tournent encore autour de cette idée qui devient obsession. Suivre les directives d'une autre personne. Une dominatrice fantôme avec laquelle je n'ai pas même pris contact…

Cela m'excite terriblement. D'une façon trouble et mal identifiée mais certaine.

Les pinces atteignent la limite du supportable. Je termine ma cigarette, les retire, reprend le petit bout de route jusqu'à la maison.

Mes pensées évoluent toujours autour du même sujet. J'ai du mal à les ordonner.

La sensation que je vais franchir une porte.

Derrière : Un chemin méconnu.

Je me couche.

 

Je me branle, mais ne m'autorise pas à jouir.

Sam 4 mai 2013 Aucun commentaire