Dimanche 26 mai 7 26 /05 /Mai 00:15

Mercredi 8 mai

 

Dimanche soir ne vit rien venir. Lundi fut mort, et mardi idem.

 

Non pas tout à fait, lundi et mardi, lors d'un trajet en voiture, j'ai porté des pinces. Pour clore le désastre, mardi soir, je me masturbais, banalement, sans même profiter visuellement…

 

Allongé dans mon lit, j'éjaculais après une semaine de privation en la matière. Je parvins à vaguement sentir que la quantité de sperme était supérieure à la normale, mais conscient que je commettais là un gâchis mon esprit ne parvint à se concentrer sur cette sensation.

 

Au contraire, je crois que la partie "lucide" de ma conscience, celle qui culpabilise, qui conçoit le sentiment de honte alimentant le plaisir pervers de l'autre moitié de mon être, cette partie-ci donc pris le dessus et m'amena à vite éponger de mes draps la semence échouée sur mon ventre.

 

Je m'enveloppais ensuite de la couette, évitant le contact avec le tissu humide, et m'endormais avec au fond de moi un inconscient rageant que tout fut ainsi gâché…

 

Je crois que l'on peut trouver tout un tas de raisons à cela. Premièrement, l'épisode des glaçons de samedi soir fut vraiment très fort, et ce genre de vécu peut avoir tendance à freiner mes pulsions les jours suivants.

 

Deuxièmement, j'ai peut être été un peu présomptueux quant au port d'un string ces quelques jours ayant suivi le rasage de mon cul. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ainsi dégagé anus et testicules de ces poils inconvenants, et la sensation fut au fil des jours de plus en plus irritante. J'ai voulu m'obstiner à la supporter. Il aurait probablement mieux valu que j'évite le port du string. Il a accentué cette sensation, rendant petit à petit les notions de plaisir insignifiantes comparées au désagrément…

 

Enfin, troisièmement…

 

… il n'y a personne pour me "prendre en main".

 

Je suis livré à moi même, et il y a toujours une partie de moi même qui résiste. Une sorte de conscience lucide qui lutte contre ces pulsions inconscientes, ou subconscientes. Ce sont de ces deux parts de moi-même que je tire mon plaisir. C'est de la confrontation entre les deux. Et si il arrive que la partie pulsionnelle prenne le dessus et laisse l'autre contempler, consciente malgré tout mais impuissante, il arrive également l'inverse semble-t-il.

 

Force est de le constater.

 

Il en aurait probablement été autrement si le port du string m'avait été ordonné par une Maîtresse. Le désagrément aurait certainement pris une valeur de tourment et l'excitation en aurait surement été autre.

 

Cela méritera sans doute une réflexion plus poussée, mais ce que j'en retire en premier lieu, c'est une indéniable nécessité d'être "pris en main" afin d'explorer un peu plus encore cette sensation de soumission. J'ai conscience aussi qu'il y a là une sorte de challenge. Pour la Maîtresse qui me choisira comme pour moi.


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